[cid:image001.gif@01C99820.4B173F80]
Schweizer Bischofskonferenz (SBK) – Informationsstelle
Conférence des évêques suisses (CES) – Service d’information
Conferenza dei vescovi svizzeri (CVS) – Servizio informazioni
Alpengasse 6, PF 278, 1701 Freiburg i.Ü., I :
http://www.eveques.ch
T :+41 26 510 15 15, F : +41 26 510 15 16, E :
info@conferencedeseveques.ch<mailto:info@conferencedeseveques.ch>
Ne pas répondre à cet e-mail, svp ! Bitte dieses E-Mail nicht beantworten! Pf, non
rispondere a questa e-mail !
Pour plus d'informations, für weitere Informationen, per ulteriori informazioni :
secretariat@conferencedeseveques.ch<mailto:secretariat@conferencedeseveques.ch>
________________________________
Aux médias
Consultation sur la pastorale de couple, du mariage et de la famille de l’Eglise
catholique – Résultats
Qui a participé à la consultation?
· Les 23‘636 réponses reçues jusqu’au début janvier (trois quart par internet, le
reste en version papier) constituent la base des évaluations.
· Avec les questionnaires arrivés après le délai, le nombre total des participantes
et participants se monte à 25‘000.
· L’âge moyen est de 54 ans, 47% d’hommes, 53% de femmes. Deux tiers ont des
enfants.
· Près de 92% sont membres de l’Eglise catholique romaine, 95% vivent en Suisse.
· 87% environ des questionnaires reçus étaient de langue allemande et 9% environ,
de langue française. Plus de 1000 personnes ont rempli le questionnaire en italien, ce qui
correspond à quelque 4,5% des participants et participants.
· Le grand nombre de participantes et participants qui ont utilisé le questionnaire
paru dans les médias ecclésiaux (bulletins paroissiaux) montre que la consultation a
atteint surtout des gens proches de l’Eglise.
· La proximité à l’Eglise de la plupart des participantes et participants se
traduit aussi par le fait que le mariage religieux et une éducation chrétienne des enfants
obtiennent des taux très élevés d’adhésion.
· Une caractéristique des personnes proches de l’Eglise est de s’intéresser à la
doctrine de l’Eglise. Cela ne les empêche cependant pas de prendre des positions très
critiques à son égard.
Premiers résultats consolidés
L’évaluation de la consultation vient de commencer mais des tendances très nettes se
dessinent déjà.
L’important pour celles et ceux qui ont participé à la consultation
Le mariage religieux est généralement important (80 %). Le souhait de donner une dimension
religieuse à son propre couple et d’inclure la dimension religieuse dans les décisions
essentielles de la vie est clair.
Le souhait très fort d’une éducation religieuse des enfants recueille le plus fort taux
d’adhésion de toute la consultation (97 %)!
La foi joue un grand rôle dans le domaine de la famille et de l’éducation des enfants même
si les parents ne le formulent pas toujours expressément (ou ne le peuvent pas). Une
preuve de la haute importance de la foi dans le domaine de la famille est la statistique
des baptêmes qui rencontre toujours une forte adhésion en Suisse.
Ces deux constats sont pour l’Eglise une grande chance de transmettre son message central.
Mais – tout n‘est pas bien pour autant.
Cette ouverture d’esprit de principe à l’égard de la religion et de la foi ne va
aucunement de pair avec une adhésion inconditionnelle à la doctrine de l’Eglise sur la
famille, le mariage et la sexualité.
«Thème n°1»
Il y a un très grand consensus dans les témoignages d’incompréhension et de refus envers
la doctrine officielle de ne pas autoriser les divorcés remariés à recevoir les
sacrements. La grande majorité des catholiques (env. 90 %) attendent aussi de l’Eglise la
reconnaissance et la bénédiction de leurs couples.
Le voeu le plus instamment formulé envers les évêques et l’Eglise en Suisse est celui
d’abolir la pratique jugée discriminatoire et manquant de charité chrétienne à l’égard des
divorcés remariés. Cette pratique est rejetée par les sondés pour des raisons religieuses
et en se référant expressément au message chrétien.
Reconnaissance par l’Eglise des couples homosexuels – majorité sans consensus
Une majorité d'env. 60 % des participantes et participants à la consultation soutient
le voeu de reconnaissance et de bénédiction par l‘Eglise des couples homosexuels.
Contrairement à la question des divorcés remariés, il n’y a cependant pas ici de consensus
mais plutôt une polarisation. A côté d’une claire adhésion, il existe aussi un refus
catégorique, quoique moindre en nombre, d’une reconnaissance par l’Eglise des partenariats
homosexuels.
L’Eglise et sa direction ont ici la difficile tâche de trouver une solution qui tienne
compte de ces conceptions différentes tout en répondant aux besoins en pastorale des
couples homosexuels pour qui il est important d’avoir une reconnaissance et une dimension
religieuses de leur relation.
La contraception, un sujet permanent
Les réponses à la question des méthodes artificielles ou naturelles de contraception
révèlent le désaccord dramatique et connu de longue date entre la doctrine et les
participantes et participants à la consultation. L’interdiction des méthodes artificielles
de contraception est bien éloignée de la pratique et des idées de la grande majorité des
catholiques.
Réserves dans l’adhésion à la doctrine de l’Eglise sur la famille
La plupart des catholiques indiquent connaître les positions de l’Eglise sur la sexualité,
le couple, le mariage et la famille, mais ils se montrent plutôt sceptiques lorsqu’on leur
demande s’ils adhèrent à ces positions. Les réserves émises sur la doctrine de l’Eglise
sont très nettes.
Perspectives pour l‘Eglise
Si l’on compare ces résultats critiques vis-à-vis de l’Eglise avec le désir fondamental de
vivre un partenariat, un mariage et une famille ayant aussi une dimension ecclésiale et
religieuse, on constate la nécessité urgente de réévaluer le statut de la doctrine de
l’Eglise sur la famille dans l’Eglise et la pastorale.
Il faut que l’Eglise arrête d’accorder une valeur absolue à certaines normes et directives
face aux expériences et situations de vie concrètes des gens. Lorsque l’Eglise exige que
les catholiques suivent inconditionnellement et sans critique les normes concrètes et les
directives de comportement qu’elle donne, elle nuit finalement à son souhait de
transmettre aux gens les aspects les plus centraux et essentiels de son message.
Il faudrait aussi tenir compte dans le développement des offres pastorales du fait que
l’on connaît le décalage qu’il existe entre l’ouverture d’esprit de nombreux croyants à
l’égard d’une connotation religieuse pour le couple, le mariage et la famille et leur
refus et leur incompréhension face à de larges pans de la doctrine. La préparation au
mariage, notamment, n’obtient globalement pas de bon témoignage dans la consultation. Elle
est considérée comme apportant peu d’aide pour la vie du couple et de la famille.
Finalement, la consultation montre que l’Eglise n’est guère considérée comme une aide
lorsque des crises surgissent dans le mariage et la famille. Il semble dans ce contexte
que l’idéal élevé de l’enseignement de l’Eglise fausse sa vision de la réalité et la rende
moins disponible précisément aux personnes qui auraient besoin de soutien.
Large convergence
Un des résultats très étonnants de la consultation est la convergence particulièrement
forte des réponses de groupes très différents : jeunes et vieux, hommes et femmes ;
germanophones, francophones et italophones – il n’y a pratiquement aucune différence
notable dans la manière de répondre. Aucune question ne soulève de conflit de générations,
il n’y a pas de lutte entre les sexes, de rideau de rösti, de désaccord œcuménique profond
entre les confessions chrétiennes et aucun clivage significatif entre les réponses venant
de Suisse et celles de l’étranger.
Perspectives pour des évaluations ultérieures
Nous ne sommes qu’au début de l’évaluation. Pour l’analyse ultérieure des résultats, le
SPI se basera sur des questions pastorales concrètes. Il serait par exemple possible
d’entreprendre une évaluation spécifique aux groupes cibles, dans le but d’adapter l’offre
pastorale.
SPI – Institut suisse de sociologie pastorale
Mission et but de l‘institut
L’institut suisse de sociologie pastorale (SPI) est un établissement de recherche soutenu
par l’Eglise catholique de Suisse. Son siège est à St-Gall.
L’institut analyse les mutations religieuses mais aussi culturelles et sociales qui se
produisent dans la société actuelle. Les constats et les résultats de ses recherches
servent notamment de base à l’élaboration de concepts et de perspectives pour la
planification pastorale et l’action de l’Eglise catholique en Suisse.
Mener de front recherche fondamentale, développement de concepts et activité de conseil
pour le travail pastoral en Suisse est un objectif de première importance assigné au SPI.
Adresse et contact:
Institut suisse de sociologie pastorale SPI
Dr Arnd Bünker, directeur
Gallusstrasse 24
Case postale 1926
9001 St-Gall
Tél . 0041 / 71 228 50 90
Fax 0041 / 71 228 50 99
www.spi-stgallen.ch<http://www.spi-stgallen.ch>
arnd.buenker@spi-stgallen.ch<mailto:arnd.buenker@spi-stgallen.ch>