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Commission bioéthique de la Conférence des évêques suisses
Rejet du diagnostic préimplantatoire
La Commission bioéthique de la Conférence des évêques suisses rejette dans
une déclaration la proposition de loi présentée par le Conseil fédéral
visant à autoriser le diagnostic préimplantatoire (DPI). Le projet de loi
constitue à ses yeux une tentative impossible de résoudre la quadrature du
cercle. Dune part il sagira de protéger la dignité humaine telle quancrée
dans la Constitution fédérale, dautre part cette même dignité sera
gravement lésée par la discrimination éthiquement inadmissible effectuée
entre embryons « sains » et « malades ».
La Commission bioéthique des évêques comprend la souffrance et langoisse
des couples qui se savent transmetteurs de maladies génétiques. La société
leur doit une réponse de solidarité et aussi un progrès technologique.
Cependant, la souffrance ne justifie pas toute technologie.
Grâce à la technique du diagnostic préimplantatoire, le Conseil fédéral veut
empêcher la transmission de maladies graves. En réalité, cette procédure de
choix eugénique vise à supprimer les embryons qui sont probablement porteurs
dune maladie. Une limite arbitraire de 25% de probabilité de maladie grave
est alors décisive pour lélimination de lembryon. Il sagit là dun
risque, alors que lélimination des embryons concernés est bel et bien un
fait. Lembryon humain nest pas respecté comme lexige la dignité humaine.
En limitant les indications juridiques aux maladies graves, le projet de loi
souhaite empêcher un choix purement subjectif des parents sur leurs embryons
; mais il entraîne aussitôt la stigmatisation des personnes en situation de
handicap, comme si leur vie ne valait pas la peine dêtre vécue.
Lintroduction du DPI assouplira tôt ou tard les barrières levées par la loi
sur la procréation médicalement assistée et par la Constitution fédérale
elle-même. Déjà à lheure actuelle, la médecine de la reproduction veut
abroger la « règle de trois ». Jusquà maintenant, au maximum, trois ovules
inséminés peuvent être développés jusquau stade dembryon et ensuite
transférés. Plus grave encore, les médecins de la reproduction demandent la
permission de pouvoir congeler les embryons ainsi que de profiter du don
dovules et dembryons. Alors que lart. 119 de la Constitution fédérale se
propose déviter à tout prix les embryons surnuméraires, le DPI a comme
conséquence la création et lélimination choisie des embryons surnuméraires.
Cela mène à une impasse.
En outre, les considérations portant sur les avantages et les risques,
telles que formulées dans le rapport explicatif du projet de loi, sont
éthiquement inadmissibles lorsque la dignité de lhomme est en jeu. En
autorisant le DPI, la Suisse sacheminerait sur une pente glissante sans
voie de retour. Tous les pays nayant admis le DPI que pour des indications
exceptionnelles, les ont tôt ou tard élargies, jusquà parvenir au libre
choix du sexe (Social sexing), sans que soit réellement prouvé le risque
dune maladie génétique.
Pour ces motifs, la Commission bioéthique rejette ce projet de loi, qui
constitue un signal alarmant pour notre société.
La déclaration intégrale de la Commission bioéthique est accessible sur :
http://www.kath.ch/bk
Pour dautres renseignements:
Dr. med. Urs Kayser
Président de la Commission bioéthique de la CES
Oberseemattweg 4
6403 Küssnacht am Rigi
Tél. 041 8543060
Davantage sur le thème: Prof. Günter Rager, Ist die
Präimplantationsdiagnostik ethisch verantwortbar? Bioethica Forum 1 (2008)
81-88,
http://www.kath.ch/news/upload_agbioethik/pgd
<http://www.kath.ch/news/upload_agbioethik/pgd%20and%20status_20090306_of.pd
f> and status_20090306_of.pdf