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Communiqué de presse
Cérémonie de prière et de pénitence pour les victimes d’abus sexuel dans le contexte
ecclésial
La Conférence des évêques suisses (CES) a invité lundi à prier et faire acte de pénitence
pour les victimes d’abus sexuels dans le contexte ecclésial. La cérémonie s’est déroulée
dans la basilique de Valère à Sion. Les évêques, des représentantes et représentants des
Supérieurs majeurs religieux de Suisse et des corporations de droit public ecclésiastique
ainsi qu’une délégation des victimes ont prié ensemble dans ce lieu de pèlerinage vers
lequel les gens montent depuis des siècles pour confier au Seigneur ce qu’ils ont sur le
cœur.
La cérémonie de prière et de repentir était présidée par le Président de la Conférence des
évêques suisses, Mgr Charles Morerod. Comme il le reconnaît dans sa prière : « Une grande
faute a été révélée à notre époque dans l'Eglise, aussi dans nos diocèses et nos
communautés. Cette faute de quelques-uns a été possible aussi à cause de certaines
structures et de certains modes de comportement et de pensée. La faute comprend plusieurs
niveaux : l’acte de l’abus, le silence complice, l’absence d’aide aux victimes. A
différents niveaux, nous nous sentons ensemble responsables et nous sommes redevables aux
victimes de nous avoir ouvert les yeux. »
Cette cérémonie de prière et de repentir est une réponse de la Conférence des évêques
suisses à un vœu du Pape François qui souhaite que l’Eglise catholique tienne de telles
célébrations dans le monde entier. Des représentantes et représentants de la Conférences
des évêques suisses, de l’Union des Supérieurs majeurs religieux de Suisse (VOS’USM) et de
la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ) ont saisi cette occasion pour
donner une information, dans une conférence de presse séparée, sur l’état de la question
des abus sexuels dans le contexte ecclésial.
Sur le plan national, les directives de la CES ont été revues et adaptées depuis leur
première édition en 2002. La CES a été une des premières conférences épiscopales au monde
à avoir édicté des directives contraignantes sur la manière de prévenir les abus sur les
enfants ou les adultes et de traiter les victimes et leurs auteurs. La VOS’USM s’est
jointe à la CES pour la troisième édition, parue en 2014. Les directives ne s’appliquent
désormais plus uniquement aux seules personnes actives en pastorale mais à toutes les
personnes qui travaillent dans le contexte de l’Eglise, comme, p.ex., dans la catéchèse,
dans le travail social ou avec la jeunesse, dans la musique.
Fonds d’indemnisation pour les cas prescrits
Les responsables ecclésiastiques estiment particulièrement lourde la situation des
victimes d’abus sexuels qui sont prescrits selon le droit public et le droit canon et que
les instances de l’Eglise n’ont, pendant longtemps, ni entendus ni réparés. La dernière
des nombreuses mesures mises en œuvre jusqu’à présent a été, par la reconnaissance d’une
responsabilité, l’instauration des bases financières et légales permettant d’accorder des
indemnisations. Il existe désormais un fonds de réparation de Fr. 500'000.- qui a été
constitué par la CES, la VOS’USM et la RKZ. Une commission indépendante décide de l’octroi
des indemnisations et de leur montant. La RKZ participe à ce fonds de réparation parce
qu’une grande partie des collaborateurs d’Eglise en Suisse est employée dans des
corporations de droit public ecclésiastique avec des contrats de droit public.
Il y a six ans, en été 2010, les évêques avaient reconnu publiquement, par une veillée
spéciale de prière dans la chapelle de la Vierge à Einsiedeln, la responsabilité de
l’Eglise dans la souffrance des personnes victimes, par le passé, d’abus sexuels dans le
contexte ecclésial. Ils les avaient également appelées à s’annoncer. Les nombreuses
mesures instaurées depuis lors au niveau national, diocésain, régional et cantonal servent
autant à prévenir des abus qu’à régler des cas actuels et anciens.
Statistiques 2010-2015
La commission d’experts « Abus sexuels dans le contexte ecclésial » de la CES établit,
chaque année, depuis l’appel de 2010, une statistique des cas annoncés. Alors qu’en 2010,
suite à ce premier et fort appel, 115 cas d’abus sexuels étaient annoncés aux instances
diocésaines, le nombre s’est nettement réduit les années suivantes : 24 (2011), 9 (2012),
11 (2013), 11 (2014), 24 (2015). La grande partie des cas annoncés d’abus sexuel s’est
déroulée entre 1950 et 1990.
Des 223 victimes annoncées au cours de ces six ans, 49 étaient des enfants au-dessous de
12 ans au moment des faits, 23 des filles et 56 des garçons entre 12 et 16 ans, 43 des
femmes adultes et 38 des hommes adultes. Il n’a pas été possible d’obtenir des indications
sur l’âge de 14 victimes au moment des faits.
En ce qui concerne les auteurs annoncés, les statistiques montrent, pour la période
donnée, un total de 204 auteurs, dont 103 prêtres, 47 religieux, 11 religieuses, 5
théologiens ou théologiennes laïques, 6 personnes d’autres professions. Il n’a pas été
possible d’obtenir des indications sur 32 auteurs annoncés. Les statistiques de la
commission d’experts couvrent tout le spectre des abus sexuels possibles, des déclarations
et gestes à connotation sexuelle au viol.
Les évêques suisses et les supérieurs religieux restent reconnaissants de toute annonce
d’abus sexuels dans le contexte ecclésial. Ils appellent les victimes à s’adresser aux
services d’accueil de l’Eglise ou aux services cantonaux d’aide aux victimes. Les victimes
doivent recevoir justice et les coupables doivent être amenés à rendre des comptes même si
les abus remontent loin. – Les membres de la Conférence des évêques suisses tiennent leur
314e assemblée ordinaire à Sion et Viège du 5 au 7 décembre.
Sion, le 5 décembre 2016
Walter Müller
Chargé d'information de la Conférence des évêques suisses
Lien vers le communiqué de presse:
http://www.eveques.ch/groupes-d-experts/abus-sexuels/aktuelles/ceremonie-de…
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Walter Müller
Chargé d'information / Porte-parole
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