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Dignité humaine comme principe suprême
Prise de position sur le projet d’article constitutionnel et de loi fédérale
relatifs à la recherche sur l’être humaine (LRH)
Le projet d’article constitutionnel et de loi fédérale (LRH) vise à
réglementer de manière transparent et exhaustive toute recherche sur l’être
humain. La commission « bioéthique » salue la volonté d’unifier les
législations multiples et les pratiques diverses, et de combler les lacunes
existantes. Elle se félicite du souci éthique d’un tel projet.
Cependant l’optique adoptée ne répond pas aux exigences la Constitution
suisse (art. 7) pour qui la dignité humaine est le principe suprême
constitutif de l’ordre juridique. Au lieu de cela, la LRH adopte une
position utilitariste qui se contente de mettre en balance deux valeurs
posées à tort comme antagonistes : la protection de la personnalité vs. la
liberté de la recherche. La commission « bioéthique » souligne au contraire
le principe de l’inconditionnelle priorité de la dignité humaine, condition
pour maintenir la valeur humaniste et la qualité de la recherche
scientifique. Par exemple, on ne peut accepter que l’intérêt de la recherche
prime la dignité humaine au point d’autoriser des contraintes (même minimes)
sur des personnes incapables de discernement, sans bénéfice thérapeutique
pour elles.
La Commission de bioéthique de la CES
· regrette que l’éthique de la LHR se réduise à une évaluation du
rapport bénéfices/risques dans toutes les situations ;
· considère comme inadmissible de considérer comme « risque minime »
pour un fœtus ce qui constitue pour lui un risque majeur (décès dû à une
fausse couche), au seul motif que la probabilité qu’il advienne est minime ;
· salue la volonté de rédiger une loi exhaustive concernant la
recherche sur l’être humain, mais s’étonne que la LCRS (Loi sur les cellules
souches embryonnaires), prévue pour être intégrée à la LRH, constitue une
exception. Le projet échoue dans son but premier : celui d’un réglementation
exhaustive ;
· dénonce la stratégie ayant consisté à détacher la question de
l’embryon in vitro de la LRH : la différence de statut entre embryon in vivo
et embryon in vitro est inacceptable : elle suppose qu’un changement
circonstanciel modifie la nature de l’embryon humain.
· n’accepte que des informations données à un sujet de recherche
puissent être trompeuses, même pour de nobles motifs (art. 10) ;
· prend acte que le rôle des Commissions d’éthique est renforcé,
mais refuse que leur dimension éthique disparaisse au profit d’une simple
fonction de vérification dans l’application des dispositions légales.
Fribourg, 7 juin 2006
Mario Galgano
Porte-parole et attaché de presse CES
Mobile : +41(0)78/446.39.36 – E-Mail : info-sbk(a)bluewin.ch
Autres informations:
Pour la commission de bioéthique de la CES
François-Xavier Putallaz
Commission de bioéthique
Secrétariat de la Conférence des évêques suisses (CES)
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