[cid:image003.jpg@01D5D73B.1D138B00]
Rue des Alpes 6, Case postale 278, 1701 Fribourg.,
eveques.ch<http://www.eveques.ch/>
T :+41 26 510 15 15, M : info@eveques.ch<mailto:info@eveques.ch>
Ne pas répondre à ce couriel svp ! Bitte dieses E-Mail nicht beantworten! Pf, non
rispondere a questa e-mail !
Pour plus d'informations, für weitere Informationen, per ulteriori informazioni :
secretariat@conferencedeseveques.ch<mailto:secretariat@conferencedeseveques.ch>
________________________________
[cid:image004.jpg@01D85BAA.1A1D10B0]
Communiqué de presse
La protection des frontières a besoin de la protection des réfugiés !
Pour la Commission nationale suisse Justice et Paix, il est urgent d'élargir les
tâches de l'agence de protection des frontières Frontex en lui confiant des missions
clairement définies de protection des réfugiés. Les droits de l'homme et le droit
d'asile sont des éléments indispensables d'une protection des frontières légitime
d'un point de vue humanitaire. Pour cela, Frontex doit être soumise à un contrôle
démocratique renforcé et son travail concret doit être soumis à des règles strictes.
L'augmentation de la contribution suisse au travail de Frontex doit être liée à ces
conditions.
Le 15 mai, les citoyens suisses voteront sur l'augmentation de la contribution suisse
à l'agence européenne de surveillance des frontières Frontex de 14 à 61 millions par
an. Parallèlement, le nombre de gardes-frontières suisses au service de Frontex doit être
augmenté.
La Commission nationale suisse Justice et Paix s'est penchée sur ce projet et elle y
voit différents aspects qui présentent un intérêt particulier d'un point de vue
éthique :
* La protection des frontières doit toujours être aussi une protection des réfugiés.
Les droits de l'homme et en particulier la conception chrétienne de la solidarité y
obligent.
* Le cœur de ce que représente la protection internationale des réfugiés stipule que
toute personne a le droit de demander l'asile à un État et ne peut pas être expulsée
vers un pays où sa vie et sa liberté sont menacées.[1] La Convention de Genève relative
au statut des réfugiés (CSR) a notamment consacré le principe de
"non-refoulement", inscrit dans le droit international coutumier, selon lequel
les personnes ne doivent pas être renvoyées dans un État où elles risquent d'être
persécutées.
* La protection des frontières est une tâche légitime et nécessaire de l'État.
Pour cela, il faut des ressources et, autant que possible, une coopération
transfrontalière. Mais une protection efficace des frontières ne doit jamais se faire au
détriment des droits de l'homme et notamment du droit d'asile.
* Des recherches et des documentations ont pu démontrer que le droit d'asile et un
traitement digne des réfugiés et des demandeurs d'asile ne sont pas garantis aux
frontières extérieures de l'Europe. Frontex est coresponsable de la non-assistance à
personne en danger, des "push-backs" et de la négation du droit d'asile.
D'innombrables réfugiés ont ainsi perdu la vie aux frontières extérieures de
l'Europe.
Fribourg, le 27.04.2022
[1] Cf. Convention de Genève relative au statut des réfugiés (1951) : elle définit qui est
un réfugié et quels sont ses droits et obligations vis-à-vis du pays d'accueil.
L'un des principes clés de la convention est l'interdiction de refouler un réfugié
vers un pays où il risque d'être persécuté. Certains groupes - par exemple les
criminels de guerre - sont exclus du statut de réfugié.
Déclaration universelle des droits de l'homme DUDH, art. 14 DUDH : droit de
l'homme à l'asile, mais non applicable car la DUDH n'a pas de statut
contraignant en droit international.
Convention européenne des droits de l'homme CEDH (1950/1953) : la CEDH occupe une
position exceptionnelle parmi les conventions internationales sur les droits de
l'homme, car tous les droits qu'elle garantit peuvent être invoqués directement
devant la Cour européenne des droits de l'homme (une cour internationale) par toute
personne se trouvant dans un État adhérent (donc aussi la Suisse, depuis 1974).
Liens
* Communiqué de
presse<https://www.juspax.ch/fr/la-protection-des-frontieres-a-besoin-de-la-protection-des-refugies/>
[cid:image002.png@01D85BAA.A8DE0480]
Wolfgang Bürgstein, dr. theol., dipl. oec.
Generalsekretär
Rue des Alpes 6 | 1700 Fribourg
________________________________
[1] Cf. Convention de Genève relative au statut des réfugiés (1951) : elle définit qui est
un réfugié et quels sont ses droits et obligations vis-à-vis du pays d'accueil.
L'un des principes clés de la convention est l'interdiction de refouler un réfugié
vers un pays où il risque d'être persécuté. Certains groupes - par exemple les
criminels de guerre - sont exclus du statut de réfugié.
Déclaration universelle des droits de l'homme DUDH, art. 14 DUDH : droit de
l'homme à l'asile, mais non applicable car la DUDH n'a pas de statut
contraignant en droit international.
Convention européenne des droits de l'homme CEDH (1950/1953) : la CEDH occupe une
position exceptionnelle parmi les conventions internationales sur les droits de
l'homme, car tous les droits qu'elle garantit peuvent être invoqués directement
devant la Cour européenne des droits de l'homme (une cour internationale) par toute
personne se trouvant dans un État adhérent (donc aussi la Suisse, depuis 1974).
Show replies by date