[cid:image001.gif@01D0E61C.459CA170]
Schweizer Bischofskonferenz (SBK) – Informationsstelle
Conférence des évêques suisses (CES) – Service d’information
Conferenza dei vescovi svizzeri (CVS) – Servizio informazioni
Rue des Alpes 6, 1700 Fribourg, I :
http://www.eveques.ch<http://www.sbk-ces-cvs.ch>
T :+41 26 510 15 15, F : +41 26 510 15 16, E :
info@conferencedeseveques.ch<mailto:info@conferencedeseveques.ch>
Ne pas répondre à cet e-mail, svp ! Bitte dieses E-Mail nicht beantworten! Pf, non
rispondere a questa e-mail !
Pour plus d'informations, für weitere Informationen, per ulteriori informazioni :
secretariat@conferencedeseveques.ch<mailto:secretariat@conferencedeseveques.ch>
________________________________
Communiqué de presse
Un groupe d’experts de la Conférence des évêques suisses étudie le « modèle du Bénin »
Pas de paix ni de développement sans dialogue interculturel et interreligieux
Au Bénin, un pays d’Afrique occidentale, les forces sociétales, religieuses et politiques
travaillent ensemble à préserver la paix et le développement du pays et à les garantir
pour le futur. La paix et le développement ne sont possibles que lorsque le dialogue
interreligieux et interculturel est assuré entre les gens des diverses communautés
religieuses qui vivent ensemble en ville et en campagne. Tel est le message unanimement
délivré par les nombreux interlocuteurs qu’un groupe d’experts de la Conférence des
évêques suisses (CES) a rencontrés lors d’un voyage d’une semaine au Bénin. La délégation
de sept personnes répondait à une invitation de la fondation genevoise « Espace Afrique »
que l’entrepreneur béninois Samuel Dossou-Aworet a créée pour le développement de
l’Afrique et la promotion de ses valeurs.
La fondation « Espace Afrique » et la délégation suisse menée par Mgr Alain de Raemy
avaient organisé, dans le cadre de cette visite, un symposium de deux jours à Glo-Djigbé
près de Cotonou. Un intense programme de visites a rendu possibles de nombreuses
rencontres avec des dignitaires religieux, traditionnels et étatiques locaux et régionaux.
Les étapes du voyage à Cotonou, Ouidah, Porto-Novo, Abomey, Parakou, Dassa-Zoumé et
Natitingou ont permis de se faire une idée de la cohabitation quotidienne entre les
différentes communautés religieuses sur place. La délégation, composée pour l’essentiel de
la Commission pour le dialogue avec les musulmans, a séjourné au Bénin du 3 au 10 février
2017.
La cohabitation des différentes communautés religieuses
Le Bénin est entouré de quatre pays: le Nigéria à l’est, le Togo à l’ouest ainsi que le
Burkina Faso et le Niger au nord. La terreur exercée dans plusieurs de ces pays voisins
par les intégristes religieux dʼAl-Qaïda et de Boko Haram inquiètent la population
béninoise qui n’a, jusqu’à présent, pas eu à subir les attaques de ces groupes. La raison
principale de cette paix durable est la cohabitation étroite, depuis le 19e siècle, des
membres des religions chrétiennes, musulmanes et endogènes dans tout le pays. Le dialogue
entre eux est fait d’ouverture et d’immédiateté, comme nulle part ailleurs. De nombreuses
familles comptent des membres de communautés religieuses différentes et vivent des
conversions d’une religion à une autre. La pauvreté, le chômage et le désespoir peuvent
cependant rendre les gens réceptifs à des comportements extrémistes.
Lors du symposium de Glo-Djigbé le groupe d’experts de la CES a présenté différents
aspects de la manière dont la cohabitation des communautés religieuses est réglée en
Suisse dans l’Etat et la société. Mgr Alain de Raemy, évêque auxiliaire de Lausanne,
Genève et Fribourg, a parlé du « Vivre ensemble du jour au lendemain ? Le fonctionnement
du vivre ensemble ne peut pas être imposé ; cela demande du temps ». Erwin Tanner-Tiziani,
secrétaire général de la CES, a traité du cadre juridique et politique d'un vivre
ensemble ordonné et fécond des différentes communautés religieuses en Suisse. Le
sociologue Jean Baechler, professeur émérite de la Sorbonne et membre de l’Académie
française des sciences morales et politiques, a fait un exposé sur le « Vivre ensemble, le
point de vue du sociologue ». Le professeur émérite en pédagogie des religions, Stephan
Leimgruber, prêtre du diocèse de Bâle, a consacré son exposé au thème « Le christianisme
face à l’islam dans la catéchèse ».
Différents exposés de professeurs d’universités béninois ont apporté une analyse de la
situation dans le pays. Cette analyse a été complétée par l’exposé du secrétaire du
Conseil pontifical de la culture, Monseigneur Barthélémy Adoukounou, qui a prononcé la
conférence d’ouverture du symposium. Son thème était : « Le dialogue interreligieux, un
enjeu pour un monde en crise ».
Grand intérêt au modèle suisse
La cohabitation des communautés religieuses en Suisse intéresse au Bénin surtout parce que
la paix et la prospérité de la Confédération sont considérées comme des modèles à suivre.
L’image positive de la Suisse est soulignée par le Grand Séminaire Saint-Gall à Ouidah,
dont la construction a été rendue possible, à la fin des années 1920 et au début des
années 1930, par des dons des fidèles du diocèse de St-Gall. Ce lieu de formation pour le
clergé indigène possède encore aujourd’hui une excellente réputation.
Quelque 600 personnes ont pris part au symposium de Glo-Djigbé ; parmi elles, il y avait
des hauts représentants du gouvernement du Bénin – tel le ministre de la justice Joseph
Djogbènou – et des communautés religieuses, à savoir de l’Eglise catholique, des Eglises
protestantes et évangéliques, du culte vaudou, des islams sunnite et chiite, de l’Eglise
du Christianisme céleste. Le comité d’organisation pour le symposium et la visite de la
délégation suisse était présidé par la députée au parlement béninois, Madame Claudine
Afiavi Prudencio.
Relations avec la Suisse
La rencontre internationale avec le groupe d’experts suisses intervient dans le cadre de
différents efforts des cercles dirigeants du Bénin pour préserver et promouvoir la paix et
le développement du pays par le dialogue interreligieux et interculturel. L’ancien
ministre et médiateur de la République du Bénin, Albert Tévoédjré, âgé aujourd’hui de 87
ans, exerce une influence considérable sur ce plan-là. Il était également présent à la
rencontre. Ce docteur en sciences sociales et politiques de l’Université de Fribourg,
ancien boursier de l’œuvre St-Justin des évêques suisses, a aussi été étudiant au Grand
Séminaire Saint-Gall à Ouidah et à l’Institut des Hautes Etudes internationales à Genève ;
il a conservé des liens étroits avec la Suisse.
C’est le cas aussi de l’entrepreneur Samuel Dossou-Aworet, qui a établi son domicile
principal en Suisse depuis de nombreuses années. Comme il l’a souligné plusieurs fois au
cours de la rencontre, il a réalisé l’importance du dialogue interreligieux pour le pays
lors du voyage du pape Benoît XVI au Bénin, en novembre 2011. L’invitation au groupe
d’experts suisses et la tenue de la rencontre internationale au Bénin sont donc une
conséquence indirecte de ce voyage pontifical.
Fribourg, 13 février 2017
Walter Müller
Chargé d’information de la
Conférence des évêques suisses
Avis aux rédactions : pour tout renseignement supplémentaire, s’adresser à Erwin
Tanner-Tiziani, Secrétaire général de la CES (tél. +41 78 859 61 44,
erwin.tanner@bischoefe.ch<mailto:erwin.tanner@bischoefe.ch>)
-------------------------------
Walter Müller
Chargé d'information / Porte-parole
[cid:image002.png@01D286B2.69324AD0]
rue des Alpes 6, Case postale 278, CH - 1701 Fribourg, • +41 26 510 15 15, portable +41 79
446 39 36,
www.eveques.ch<http://www.eveques.ch/>