Communiqué de presse
Votation du 8 février 2009
Oui à la libre-circulation des personnes
Oui à la paix, à la justice et à la stabilité en Europe
La Commission nationale suisse Justice et Paix soutient la reconduction et
l´extension à la Bulgarie et la Roumanie de l´accord sur la
libre-circulation des personnes avec l’Union européenne. Après avoir examiné
les aspects éthiques et sociaux, mais aussi politiques et économiques, elle
recommande le OUI lors de la votation du 8 février.
Justice et Paix considère la libre-circulation des personnes comme une
contribution à un monde plus juste et plus solidaire ainsi qu´à davantage de
paix et de stabilité en Europe. La Suisse situé au cœur du continent ne peut
garantir son bien être en s’isolant de ses voisins, mais au contraire en
favorisant les échanges et la coopération.
De nombreux Suisses craignent aujourd’hui de voir leurs emplois menacés et
les institutions sociales surchargées par la libre circulation. L’expérience
des dernières années montre que cette peur est infondée. Tous les chiffres
publiés démontrent quels avantages importants la Suisse a tiré des accords
bilatéraux et de la libre circulation depuis 2002.
«La liberté de circulation, le libre accès aux biens de la terre pour
assurer sa subsistance et celle de sa famille sont premiers par rapport à
toute contrainte juridique et politique. Si la mondialisation actuelle
facilite la circulation des biens et des capitaux, elle doit aussi à terme
faciliter celle des personnes», écrivaient les Eglises chrétiennes de Suisse
dans leur message commun «L’avenir ensemble» en 2001.
L’extension de la libre circulation des personnes à la Bulgarie et à la
Roumanie est une contribution à la coopération et à la solidarité mutuelle.
Ce devoir de justice et de solidarité se fonde aussi sur la longue histoire
commune entre l’Europe de l’Ouest et l’Europe de l’Est. Justice et Paix
souligne en outre l’importance de la lutte contre les préjugés et les
discriminations.
«Dans la réalité mondialisée actuelle, il apparaît avec toujours plus
d’évidence que la paix ne se construit que si l’on assure à tous la
possibilité d’une croissance raisonnable : tôt ou tard en effet, tous
doivent payer les conséquences des distorsions de systèmes injustes,
rappelle le pape Benoît XVI dans son message du 1er janvier. Seule
l’inconscience peut conduire à construire une maison dorée avec tout autour
le désert et la désolation.»
Berne, le 13 01 09
Contact: Maurice Page, tél. 031 382 01 29 / 079 537 31 48
La Commission nationale Justice et Paix est l’organe de la Conférence des
évêques suisses (CES) pour les questions de caractère politique, social et
économique