Berne, le 11 février 2010
Communiqué de presse
Solidarité en temps de crise
Justice et Paix Europe à propos de lAnnée européenne de lutte
contre la pauvreté et lexclusion sociale
2010 a été déclarée Année européenne de lutte contre la pauvreté et
lexclusion sociale. A cette occasion Justice et Paix Europe adresse un
appel aux Etats européens. Nous devons reconnaître que la seule chance que
nous ayons de trouver une réponse durable aux crises actuelles réside dans
nos efforts renouvelés pour la solidarité globale et la coopération.
Les crises actuelles sont un avertissement urgent face au potentiel
destructeur dune croissance économique non régulée et dun modèle de
développement qui ne place pas la justice sociale au centre.
Cest pourquoi la Conférence des commissions Justice et Paix dEurope
appelle tous les Etats européens à entreprendre les démarches suivantes dans
la «lutte contre la pauvreté et lexclusion sociale»:
* Mise en place de mesures efficientes de lutte contre la pauvreté et
lexclusion sociale en partant de la conviction que cette lutte est au moins
aussi importante pour lavenir du pays que la protection du système
financier.
* Introduction dun système de normes et de directives pour assurer
que les activités économiques et financières ne se fassent pas au détriment
du développement humain, ni à lencontre de nos devoirs de solidarité
internationale et quelles ne violent pas les droits humains.
* Développement de la transparence économique par lintroduction de
standards et de certifications pour les entreprises qui respectent les
normes et les directives, également pour le secteur des banques et de la
finance. (p.ex. le devoir pour les entreprises multinationales de payer des
impôts sur leur lieu de production).
* Introduction dun impôt sur les transactions et les gains financiers
au profit de laide au développement ou le financement de structures
dutilité publique Le soutien à une politique de développement axée sur les
conditions de vie et de travail qui respecte la dignité humaine dans tous
les pays. (en Suisse relèvement à 0,5% de laide au développement).
· La suppression des conditions inégales pour le développement et le
commerce. La Suisse a notamment établi des accords de commerce bilatéraux au
détriment de pays en développement.
* Des efforts accrus en Europe pour limiter les causes et les
conséquences du changement climatique. Parallèlement un soutien pour les
pays en développement confrontés aux défis climatiques par la mise à
disposition de ressources financières et techniques.
La déclaration complète et dautres informations se trouvent sur le site
internet
<http://www.juspax-eu.org/> www.juspax-eu.org et <http://www.juspax.ch/>
www.juspax.ch
Contact: Maurice Page, tél. 031 382 01 29, 079 537 31 48
La Conférence des Commissions Justice et Paix dEurope rassemble les
commissions de 29 pays. Chacune des commissions est mandatée ou reconnue par
la conférence des évêques du pays. Le secrétariat de la Conférence
européenne se trouve actuellement à Paris.
Commission de bioéthique de la Conférence des évêques suisses
Prise de position à l'égard de la
Votation fédérale du 7 mars 2010 :
ARTICLE CONSTITUTIONNEL
CONCERNANT LA RECHERCHE SUR LETRE HUMAIN
Oui de la Commission de bioéthique des évêques suisses, mais vigilance dans
lélaboration de la loi future.
Le projet darticle constitutionnel soumis à votation populaire le 7 mars
2010 vise trois objectifs :
1° protéger la dignité et la personnalité de lêtre humain dans la recherche
médicale, tout en veillant à la liberté de la recherche et en tenant compte
de son importance pour la santé et la société ;
2° promouvoir la qualité et la transparence de cette recherche ;
3° créer une base permettant de réglementer la recherche sur lêtre humain
de manière uniforme en Suisse.
La Commission de bioéthique de la CES approuve cet article constitutionnel,
dans la mesure où le principe de la dignité humaine, en tant que droit
fondamental, jouit dune protection absolue, et quil prime la liberté de la
recherche, en donnant à cette dernière une juste orientation.
Notamment, la liberté des sujets de recherche est garantie, dans la mesure
où un refus de leur part est contraignant dans tous les cas. Par ailleurs,
le principe de subsidiarité est respecté, ainsi que le principe de
proportionnalité entre la recherche effectuée et les risques potentiels
encourus.
On peut regretter que le principe de recherche sur des personnes incapables
de discernement soit ancré dans la Constitution ; cependant, le message du
Conseil fédéral, qui se veut rassurant, est clair : les risques minimes dont
il est question sont par exemple la collection de données obtenues dans le
cadre dentretiens ou dobservations, le prélèvement de salive ou durine.
Il faudra veiller à ce que la loi respecte parfaitement cette exigence.
La Commission de bioéthique de la CES demande ainsi au Parlement de
nadopter la loi sur la recherche sur lêtre humain, quà condition que les
principes directeurs de lart. 118b soient scrupuleusement respectés,
- en évitant toute idéologie utilitariste qui ne considérerait que
les intérêts des êtres humains, au détriment du bien objectif de la personne
humaine et de sa dignité ;
- en évitant tout utilitarisme qui ne considère que le rapport
bénéfices/risques ;
- en concrétisant laffirmation selon laquelle « la dignité impose
de traiter avec respect la vie avant la naissance et après la mort »
(message, § 2.2.3) ;
- en visant à terme quil y ait respect de lembryon in vivo et
conséquemment de lembryon in vitro ;
- en veillant à ce que seule une recherche à risque minime soit
praticable sur des personnes incapables de discernement (par ex. prélèvement
déchantillons).
La Commission de bioéthique de la Conférence des évêques suisses se prononce
donc en faveur de larticle constitutionnel 118b soumis au vote le 7 mars
2010. Cet article respecte le principe de la dignité humaine, auquel la
liberté de recherche reste subordonnée. Il crée une base permettant de
réglementer la recherche médicale de manière uniforme en Suisse, tout en
promouvant la qualité et la transparence de cette recherche.
Fribourg, le 10 février 2010 Dr. Urs Kayser,
président
Avis aux rédactions
Pour dautres renseignements :
Dr. François-Xavier Putallaz, Sion
Tél. 079 241 23 72
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Conférence des évêques suisses (CES) Service dinformation
Conferenza dei vescovi svizzeri (CVS) Servizio informazi
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T :++41/(0)26/510.15.15, F : ++41/(0)26/510.15.16, E :
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informazioni : <mailto:sbk-ces@gmx.ch> sbk-ces(a)gmx.ch
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Communiqué de presse
La Conférence des évêques suisses renforce son service de communication et
sa présence auprès des médias
Deux nouveaux postes
Pour ses tâches de communication, l'Eglise catholique de Suisse crée deux
nouveaux postes. Comme prévu en 2009 dans le "Businessplan" pour le
développement de la communication et du travail des médias, ils seront
effectifs dès le 1er avril 2010. Le service de communication de la
Conférence des évêques suisses (CES) verra larrivée dune collaboratrice,
tandis que les travaux d'experts de la Commission pour la communication et
les médias seront coordonnés par un nouveau secrétaire exécutif à plein
temps.
Le renforcement du personnel pour le service de communication de la CES a
pour but, avant tout, de rendre plus visibles auprès du public les prises de
position, les études et les enquêtes des différentes commissions. Laccent
est mis sur des domaines aussi divers que léthique sociale, économique, la
migration ou la bioéthique.
La professionnalisation du secrétariat permettra un travail plus large des
experts de la Commission pour la communication et les médias. Ceci en
contact étroit avec le responsable du dicastère des médias (depuis 2010,
lAbbé dEinsiedeln Martin Werlen). La Commission doit évaluer dune part le
travail des médias de lEglise et des organismes de lEglise et dautre
part, conseiller les différentes instances concernées.
Simon Spengler
La Conférence des évêques a nommé le journaliste et théologien, Simon
Spengler, âgé de 47 ans et habitant de Schmitten, dans le canton de
Fribourg, au poste de secrétaire exécutif de la Commission pour la
communication et les médias. Ayant passé sa jeunesse en Allemagne, il a
étudié la théologie à Fribourg, en Suisse, où il a obtenu une licence. Il
sest ensuite tourné vers le journalisme : rédacteur de la « Berner
Pfarrblatt », rédacteur du magazine "SonntagsBlick", correspondant du
"SonntagsBlick" puis du "Blick" pour le Parlement fédéral. Il a acquis une
profonde connaissance et une large expérience dans les médias religieux et
non religieux. Il a de nombreux contacts avec les politiciens, les autorités
civiles et religieuses.
Laure-Christine Grandjean
Les évêques ont nommé Laure-Christine Grandjean, domiciliée à Sâles, dans le
canton de Fribourg, âgée de 28 ans, comme collaboratrice du chargé
dinformation, Walter Müller. Elle a grandi dans la partie francophone du
canton de Fribourg et est détentrice dun diplôme de Master
interdisciplinaire en études asiatiques de lUniversité de Genève. Son
travail de Master traite de la conversion de lislam au christianisme en
Asie centrale.
Fribourg, le 5 février 2010
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Conférence des évêques suisses,
Walter Müller, chargé de linformation
Rue des Alpes 6, case postale 278
CH- 1701 Fribourg
Tel. +41 26 510 15 15, Mobil +41 79 446 39 36
<http://www.sbk-ces-cvs.ch/> www.sbk-ces-cvs.ch